Ouverte, le 24 janvier 2002, pour « mise en danger de la vie d’autrui, violation délibérée des obligations de sécurité, tromperie… », l’information judiciaire « clos de Chaillouet » est plutôt stagnante… Rien à voir, bien sûr, avec cette expetise judiciaire, de février 2004, désignant « prioritairement » comme responsable le Syndicat intercommunal des résidus urbains (SIRU) depuis 1995 présidé par Jean-François Copé.
Accablant, ce rapport d’experts ! on y découvre que le Siru, exploitant de la décharge, avait, depuis le 30 mars 1999, laissé « sans surveillance une installation de captage de biogaz en fonctionnement ». et oublié de vérifier que tout le gaz était bien capté. Transformés en Cocotte-Minute, les pavillons auraient pu péter à tout moment. « On ne peut que s’étonner d’une telle attitude » souligne l’expert.
Il y a bien eu trois mises en examen, mais visant des responsables jugés « secondaires » par l’expert. En mars 2003, celles de deux représentants d’Aubine-Onyx (filiale de Vivendi) qui a triplé la surface et le tonnage autorisés des ordures. En novembre dernier, celle de Robert Le Foll, ancien maire de Crégy, pour avoir autorisé les constructions. On es est là. Jean-Francois Copé, lui, n’a même pas été convoqué…
De son côté, Me Gilles Albouy, au nom de soixante familles, a obtenu au tribunal administratif la condamnation du Siru, du préfet, de la commune de Crégy et de la société Aubine-Onyx à leur verser plus de deux millions d’euros. Mais les condamnés ont fait appel. Toujours zéro indemnité pour les habitants de la décharge, et aucune distribution de masque à gaz….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire